Cette balade a été organisée par la bibliothèque Paul Tapponnier et l’APEC, dans le cadre des “Journées des patrimoines de Pays et des moulins” sous, l’égide de Patrimoine et environnement et la coordination régionale de la Maison du Salève. Elle est en lien avec, l’article publié dans la revue municipale ayant pour titre “Des poètes Saléviens” et une exposition principalement consacrée au poète Jean -Vincent Verdonnet, visible tout l’été 2017 à la bibliothèque Paul Tapponnier. http://www.bibli.collonges.net – mailto:bibli-collonges@wanadoo.fr
– Annonce de la visite (APEC -Bibliothèque)
– En savoir plus sur le programme complet des 17 et 18 Juin 2017
– Article sur les Poètes Saléviens
-Vous trouverez ci-dessous un bref déroulé de cette balade agrémenté de quelques photos. Nos sources : les échos Saléviens P. Tapponnier, Le Messager D. Ernst, David Aeschimann, botaniste Genevois et des Livres : Bossey un souvenir enchanteur Hildebrand plus les textes en vers et en prose de Jean-Vincent Verdonnet, de Lamartine, de Théophile Gauthier etc.

En préambule : Le Salève de Victor Hugo………. De Rousseau ou de Lamartine…
De par sa situation géographique à deux pas d’une grande ville comme Genève, le Salève – « cette montagne posée sur l’horizon comme un presse-papier », disait l’écrivain Marcel Rosset.
Victor Hugo, quand à lui, ne semble guère apprécier en 1839 les transformations de la ville du bout du lac : « Genève depuis quinze ans a été raclée, ratissée, nivelée, tordue et sarclée de telle sorte qu’à l’exception de la butte Saint-Pierre et des ponts sur le Rhône, il n’y reste plus une vieille maison. Maintenant, Genève est une platitude entourée de bosses. Mais ils auront beau faire, ils auront beau embellir leur ville, comme ils ne pourront jamais gratter le Salève, recrépir le mont Blanc et badigeonner le Léman, je suis tranquille .

Lecture du poème de Lamartine face au Salève et explications sur son lien avec le curé Vuarin et donc avec Collonges. Le 20 Mai 1820, Alphonse de Lamartine (noble catholique) écrit à son ami Virieu, secrétaire d’ambassade à Turin que c’est grâce à l’abbé Vuarin que son mariage avec Marie Élisa Birch fille d’un gentilhomme du Prince de Galles, (de religion anglicane) a pu avoir lieu :« Mon contrat est signé, nous sommes fiancés et nous allons nous marier à Chambéry d’ici à huit jours. C’est l’abbé Vuarin qui m’a tiré du bourbier dont je ne pouvais sortir. Au mois d’avril 1820 ma fiancée et moi-même nous sommes présentés chez M. Vuarin, curé de Genève celui-ci recut, l’abjuration de ma fiancée dans le secret du confessional, lui permettant aussi de se marier à l’anglaise à l’issue de la cérémonie catholique.”
Le curé Vuarin, est né à Collonges en 1769, au domaine de « la Prasle ». En 1797, il est ordonné prêtre catholique à Genève, ville où il avait trouvé refuge auprès des Bouthillier de Beaumont (pourtant, famille protestante !) au moment de la révolution française. A 37 ans il est nommé curé de l’église de St Germain, premier lieu Genevois après la réforme, dédié au culte catholique en terre protestante. En 1833 il fonde à Collonges l’orphelinat des sœurs de la charité de St Vincent de Paul.
« Alphonse de Lamartine a fréquenté les sentiers du Salève. Il est l’auteur du poème le plus connu sur le Salève dont les premiers vers, adressés à son épouse, commencent ainsi : « Te souviens-tu du jour où, gravissant la cime du Salève aux flancs azurés….» Accompagné du poète anglais lord George Byron, Lamartine aimait à se balader sur les crêtes du massif. Les deux hommes ont même laissé leur empreinte, sous la forme d’une dédicace gravée sur un rocher affleurant le sol à proximité de la Tour des Pitons » Byron était également très ami avec Percy et Mary Shelley, deux de ses amis du monde littéraire anglais. À l’invitation de Byron, le couple séjourne à Genève en 1816 C’est dans cette ville que Mary rédige le plus célèbre de ses livres, Frankenstein, dont elle situe tout naturellement une partie de l’action dans la région C’est au pied de ce massif, du côté de Collonges ou de Bossey, que le docteur Victor Frankenstein retrouve sa créature qui, au milieu d’un terrible orage, s’enfuit en gravissant sans peine les falaises abruptes de la montagne. « Qui pourrait arrêter un être capable d’escalader les flancs perpendiculaires du mont Salève ? », s’interroge alors, atterré, le médecin.

Puis aux environs de la Saisiaz niveau mare zone natura 2000 vers le rucher communal fraichement installé .Lecture d’un passage de J -V Verdonnet “Tourne Manège” traitant du miel et des abeilles.

-Le poète savoyard Jean-Vincent Verdonnet a quitté ce monde le 15 septembre 2013 .Né à Bossey en 1923, il passe son enfance à la campagne, à Bossey chez ses parents et pour des raisons de santé à Pers-Jussy, chez ses grands-parents. Il effectue ses études secondaires à Thonon, puis de droit à Lyon. Il fait ensuite carrière dans l’industrie, avant de se consacrer à la poésie et de publier plus de trente ouvrages et de collaborer à une centaine de périodiques littéraires, d’anthologies et divers, en France et à l’étranger. Les marques de reconnaissance, à l’égard de son œuvre, sont nombreuses : des essais lui ont été consacrés, des numéros spéciaux de revues, des colloques universitaires, et il avait reçu de nombreux titres. Certains étaient liés à ses activités durant la Seconde Guerre mondiale, ayant été Résistant et blessé en Allemagne. Bref, il s’agissait d’un écrivain reconnu, figurant en bonne place dans les anthologies et les histoires de la poésie française contemporaine.
Explications sur la flore de cet endroit :“Sur la route de la Saisiaz ou de Sous-Chatoux, le pasteur et Jean-Jacques Rousseau accèdent au bois de Crevin .Ils herborisent et sèchent l’orchis, l’épervière et la pervenche”


La nature est merveilleuse au Salève. Cette montagne voit venir de nombreux naturalistes pour l’observation de la faune, la flore et la géologie. De grands personnages tels que Carl Von Linné, Jean-Jacques Rousseau, Albert de Haller, Charles Bonnet, Horace Bénédict de Saussure sont passés par là. Dès le 19ème siècle, le site du Coin du Salève a été reconnu comme un haut-lieu floristique dans le Bassin genevois. Pour l’expliquer, botanistes et géologues ont montré que la topographie joue ici un rôle fondamental. En effet, l’angle saillant formé par l’interruption brusque de la paroi du Salève à la faveur d’une faille géologique, ou “décrochement du Coin”, offre des conditions d’exposition plus favorables qu’aux alentours. Cette conférence présente les particularités de la flore de ce secteur et explique les relations entre la diversité floristique et la topographie de la chaîne du Salève. Y poussent des pins à crochets très rares à cette altitude et le cyclamen purpurascent qui est une plante rare dont il convient de protéger les populations par une gestion conservatoire et en interdire l’arrachage. En France, cette espèce est réglementée dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

-Ensuite en allant vers Bossey” grande gorge” lecture du poème de Théophile Gauthier la Source du Salève avec une explication sur sa résidence chez le docteur Roussel puis évocation de R. Browning et de son poème « la Saisiaz » né à Camberwell, le 7 mai 1812 et mort à Venise le 12 décembre 1889, est un poète et dramaturge britannique, reconnu comme l’un des deux plus grands créateurs poétiques de l’époque victorienne, grand admirateur de Shelley et Byron.
Avant 1870, le propriétaire de la Saisiaz, le Dr Roussel y avait installé un sanatorium, il projetait aussi de construire un téléphérique pour avoir ainsi directement accès au Salève ! L’écrivain romantique Théophile Gautier a séjourné à la Saisiaz ce séjour pittoresque au pied du Salève lui a inspiré cette poésie : Le Ruisseau (1869)

Et comme le poème de T Gauthier se termine avec : Le cyclamen que Sand préfère… Et la pervenche de Rousseau. » On fait naturellement le lien avec Bossey bien sûr déjà évoqué avec J-V Verdonnet
Balade poétique du 17 Juin 2017
Ludivine nous lit un poème de sa composition
On relit en arrivant zone Bossey/ forêt le texte de J -V Verdonnet sur le noyer/ robinier de Rousseau
Jean-Jacques Rousseau, qui vécut une partie de sa jeunesse à Bossey. Confié avec son cousin Abraham aux bons soins du pasteur Lambercier, le jeune Jean-Jacques a reçu au presbytère de Bossey une éducation qui marquera profondément sa vie future et son œuvre littéraire. Durant deux années, son apprentissage n’est pas limité aux matières scolaires ou religieuses, mais il est également une formidable ouverture sur la beauté et la richesse de la nature environnante.

Phrases de Rousseau sur Bossey De ce joli petit coin de Salève, Rousseau écrira : « N’hésitez pas pour votre bonheur à emprunter les chemins de Bossey, là où la terre commence à verdir, les arbres à bourgeonner, les fleurs à s’épanouir ». Et à propos de son séjour, il précisera que « la manière dont je vivais à Bossey me convenait si bien qu’il ne lui a manqué que de durer plus longtemps pour fixer absolument mon caractère. »

Arrivée à Bossey avec un texte de J-V Verdonnet sur les vignes d’antan .Et évocation de Bernard Anthonioz un résistant avec la poésie en savoir plus : Pourquoi une poignée de terre du Salève au Panthéon?
