Conférence-balade autour des Merveilles et Bienfaits de la Forêt à Collonges-sous-Salève
le 25 mai 2024 et le 21 mai 2022 guidée par M. Sylvestre Vernier*, spécialiste en Gestion forestière BTSA.
Idées pour s’immerger dans le monde de la forêt ou simplement pour la curiosité :
Liste de livres et vidéos / reportages
Déclaration des droits de l’arbre
Que la forêt est belle ! et plus on la connaît, plus elle est passionnante !
L’APEC a emprunté au catalogue de ses conférences cet excellent exposé à La Maison du Salève et nous remercions et félicitons vivement Sylvestre Vernier qui a fait profiter à une trentaine de participants de sa longue expérience et de ses connaissances de la forêt française.
Il a commencé par énumérer tous les bénéfices qu’elle nous apporte et a défini sa propre fonction comme la tentative de concilier toutes les attentes que pouvaient avoir les différentes catégories de population : la production du bois pour la construction, la beauté des paysages pour les amateurs de loisirs, la fonction de protection contre les éboulements, les inondations, la chaleur et les différentes pollutions, le maintien d’une faune de gibier pour les chasseurs, et une multitude de produits utilisés par l’homme dans notre société.
Il nous a ensuite parlé de l’évolution de la flore, d’abord avec la conservation ou la disparition des semences pendant les périodes glacières, puis selon les différentes pressions qu’a fait subir l’évolution de l’humanité ;
Au Moyen Age, on a donné à la forêt une mauvaise réputation, dangereuse, peuplée de démons. À cette époque, on a beaucoup défriché et transformé les surfaces en pâturages en champs et en zones habitables. Pour exploiter le bois de chauffage, on préférait couper des arbres encore de petite taille. A partir du XVème siècle, la construction des navires surtout nécessitait des poutres de plus grosse taille et on a laissé vieillir davantage certains arbres.
Le ministre de Louis XIV, Colbert a imposé une technique d’exploitation qui consistait a laisser croître une futaie de 4 m. environ qui stimulait la croissance de certains grands arbres. Ce décret a encore des conséquences aujourd’hui.
Cependant la surface des forêts se réduisait beaucoup et c’est à l’époque de la Révolution qu’on a commencé à en comprendre l’importance, surtout économique, et qu’on a pris des mesures de reboisement jusqu’à obtenir aujourd’hui une proportion stable du territoire français de 30 %. Les méthodes sont encore aujourd’hui discutées, soit sous forme de monocultures intensives serrées suivies d’éclaircissement (on ne laisse finalement grandir qu’environ un dixième des plantations), soit sous forme plus naturelle en « jardin » c’est-à-dire en respectant la diversité de la faune et des âges des arbres.
Ces projets de reboisement sont actuellement compliqués par les perspectives de réchauffement climatique nécessitant une adaptation des espèces. Le déplacement naturel des espèces n’arrivera pas à suivre l’évolution rapide du climat. D’autre part, des maladies apparaissent et déciment rapidement certaines espèces.
En plus de cette discussion générale, Sylvestre Vernier nous a rapporté de nombreuses anecdotes, et des détails intéressants sur la faune, la flore et les questions actuelles de gestion de notre forêt, aujourd’hui resplendissante par cette matinée chaude du mois de mai.
Si vous regrettez de ne pas vous être joints à nous, Sylvestre Vernier reviendrait volontiers une autre fois !
P.S. Il nous a laissé une liste de livres et de vidéos intéressantes concernant les problèmes de la forêt !