Et, si l’APEC vous proposait une visite en images de Collonges sous Salève à la rencontre :
– De ses, hameaux, maisons de caractère, de villégiature, hôtels, anciennes fermes, maison forte, château et église ainsi que les croix de missions sans oublier les bassins-lavoirs et d’autres constructions que vous découvrirez au cours de la promenade .
-De ses atouts paysagers, du Salève évidement, et de toute l’histoire qui s’y rattache, de ses sentiers, de ceux qui n’ont rien de moins, que conduit De Saussure à la découverte du Mont Blanc .
– Des personnages célèbres qui sont, originaires de Collonges ou, qui y ont séjourné .
-De l’anecdote qui « fait » la petite histoire et qui en dit souvent beaucoup sur l’aspect sociologique d’un lieu !
On part…
Dans notre canton, la Salévienne, est la référence historique . Pour construire ce projet concernant le patrimoine bâti, l’APEC a rencontré un Collongeois, membre émérite de La Salévienne qui a répondu avec compétence à notre demande de “renseignements historiques et anecdotiques » . Il se tient toujours aimablement à notre disposition pour relire et effectuer si besoin des corrections à nos allégations .Afin de respecter l’intimité de leurs propriétaires, les photographies des bâtiments qui illustrent cet article ont toutes été prises depuis l’espace public .
Route de Genève : Typique bâtiment de douane. Désaffecté depuis de quatre ans, il a été acquis par la commune en 2014.Suite à un résultat défavorable lors d’une expertise, des professionnels du bâtiment ont jugé ce bâtiment inapte à être restauré pour y produire des logements sociaux. Début 2018 , il a donc hélas été démoli, un immeuble le remplace dorénavant. Sur la place du marché, une croix de mission datant de 1874.
Le “défunt” bâtiment de douanes
Route d’Annemasse :Trois cafés restaurants datant du siècle passé sont toujours en activité, on peut voir encore un morceau de l’ancien café Pisteur accolé à un groupe d’immeubles.
Une maison de caractère, style 1900. Le Floride (1860, 1900 ?)
Route de Genève :Très bel exemple de ferme savoyarde, n’ayant subi que peu de transformations, y est adossée une grange dont le bois est encore décoré tel qu’on le faisait à l’époque, elle date de 1831 (c’était la propriété d’un ancien maire de Collonges Mr Gondrand)
Jouxtant cette ferme, une maison blanche où a habité Gaston-Pierre Galey, un peintre élève de Bonnat né en 1880 à Toulouse qui s’est établi en 1936 à Collonges y est décédé et enterré en 1959 .
Quartier du pressoir: groupe de maisons anciennes, de l’autre côté de la route, un moulin, que la Drize, maintenue à ciel ouvert à cet endroit, faisait jadis fonctionner. (Sur la nappe Sarde on voit très bien les anciens moulins des Villard) Ce quartier était aussi une ancienne entrée (l’entrée principale avec maison de gardiens) de la propriété De Beaumont, hélas détruite lors de la création de l’autoroute.
Une croix de mission datant de 1760 (la plus ancienne de Collonges).
Rue Verdi : Maison dite “de la Céline”, une ancienne épicerie, elle est citée dans le livre « Maisons de Savoie 1932 » de Charles Anthonioz.(La bibliothèque de Collonges possède cet ouvrage)
Charles Anthonioz est un Savoyard né à Genève en 1877. Il a vécu à Genève où il était un membre très influent de la communauté française et y a tenu avec son frère une entreprise de marbrerie. Le monument aux morts de Collonges est l’œuvre de cet artiste « sculpteur et graveur ».
Une belle” Maison forte Savoyarde”, qui est déjà répertoriée dans la Mappe Sarde de 1730, cette habitation que Mr Claude Berthollet notable Collongeois, notaire royal, bourgeois de la ville d’Annecy et sa famille (aïeux du célèbre chimiste Claude-Louis Berthollet 1748-1822) ont restauré et habité, fut acquise en 1860 par Mr Henry Boutillier de Beaumont.
L’Eglise, datant de 1850 a été consacrée en 1852.
C’est le recteur G Mermillod, curé de N-D de Genève qui en 1859 y a marié le musicien G VERDI avec la cantatrice Guiseppina Strepponi assisté de F. Maistre, alors curé de cette paroisse (J-F Maistre est enterré dans l’église, une plaque au mur en témoigne) Dans les années 1750, l’ancienne église a eu Jean -Marie Frère comme recteur, c’était un véritable pamphlétaire et ses écrits étaient prisés jusqu’à la cour de Savoie.
L’abbé Marius Jolivet en sera lui le curé de 1941 à 1964. En 1987 l’état d’Israël lui décerne la médaille des Justes, en mémoire des actions héroïques qu’il a menées pendant la période de l’occupation, toujours au péril de sa vie.
Bâtiment du couvent des sœurs de la charité de St Vincent de Paul, orphelinat fondé en 1833 par le curé Vuarin, né à Collonges en 1769, au domaine de « la Prasle ». En 1797, il est ordonné prêtre catholique à Genève, ville où il avait trouvé refuge auprès de Mme de Beaumont au moment de la révolution française. A l’âge de 37 ans il est nommé curé de l’église de St Germain, premier lieu Genevois après la réforme dédié au culte catholique en terre protestante C’est l’Abbé Vuarin qui facilitera le mariage de Lamartine avec Marie Élisa Birch .
A une extrémité de la Place de Savoie, au cœur du bourg, à l’endroit même où s’élevait la propriété «La Prasle » une plaque commémorative a été érigée. Elle fait référence de l’exil à Collonges, à la Prasle, du Président de la République Espagnole, Manuel Azana, puis hélas à sa démission . La table sur laquelle sa démission a été signée en 1939 a été donnée à la Mairie de Collonges , par Mr Luc Franzoni, petit-fils de Marcel Griaule au nom de sa famille, ancienne propriétaire de la Prasle et ayant offert refuge à Mr Azana durant cette époque troublée de l’Histoire Européenne.
Le cœur du bourg avec des fermes savoyardes typiques.
Mairie, l’ancienne poste.
Ancienne école de Collonges (maintenant bibliothèque et garderie Oratoire 1827
Route des Crêts : La Cure construite au moment de la séparation de l’église et de l’état. Maison construite et offerte à la paroisse de Collonges par Mr Paul Tapponnier
Maisons de villégiature et de caractère
Hôtel du Salève + Café Lacombe (limitrophes avec Bossey),témoins de l’époque touristique de Collonges et environs.
Route de Bossey / Chemin des Bornands :
Une bonne dizaine de maisons de caractère datant de 1900 -1920 environ sont réparties dans ces deux rues
Chemin du Paray :
Anciens Hôtels Pax, Le Cottage et Café des Montagnards.
Route du fer à cheval, chemin des Chênes :
La Salle du Fer à Cheval anciennement appelée « La
Tempérance ». En 1906, la famille De Beaumont l’a érigée, puis offerte à la commune en Avril 1933 pour servir de lieu de culture et de fraternisation .Outre la fonction d’aider, en les informant, les habitants à combattre l’alcoolisme qui sévissait alors à Collonges ( on le disait surtout féminin ! ) Mr et Mme Franzoni-Boissier y ont fondé au début de la première guerre mondiale : le premier ouvroir de France ( centre de préparation et d’envois de colis destinés aux militaires) on y a aussi enseigné le catéchisme protestant, organisé des réunions à données culturelles et historiques etc. et depuis 1988, ce lieu est principalement dévolu au Petit Théâtre du Salève crée par Jacqueline Rigoulet .
Château, dit “Le Grand Collonges” De nos jours, c’est par une allée de chênes, que l’on accède au domaine (corps de ferme, pressoir, écuries, pigeonnier.)
Quartier de la rue du Bourg d’en Haut (beaux bâtiments de ferme).
Maison de style Italien dite « la Petite Maison » construite en 1804
selon des plans à la Palladio, unique en Haute-Savoie !
La Maison dite Paul Tapponnier www.la-salevienne.org (articles du Bénon) et son bassin devenue depuis peu cabinet médical ; cette demeure était la propriété de cet ancien maire de Collonges ( une ferme démolie complétait l’ensemble).Et si le stade porte son nom, ainsi que la bibliothèque municipale, qui a vu le jour il y a plus d’une trentaine d’années, grâce à son legs..et aussi à la volonté de quelques Collongeois ! C’est que cet ancien député de la chambre bleu horizon aussi écrivain historien érudit était un novateur : dans les années 1920, il crée avec succès un syndicat d’initiative à Collonges !
Maisons fermes Savoyardes, tout le pâté de maisons du quartier du bourg d’en haut, et son bassin.
Maison de Melle Heilbrüner : www.la-salevienne.org (article du Bénon) artiste- peintre, graveuse et éditrice d’un livre sur le Bourg d’en haut
Route des Manessières Typique maison de villégiature : époque 1920-25, beaux arbres anciens.
Place de Corbaz : Beau groupe de fermes (pour les ouvriers et le maitre) et leur bassin.
Le hameau de Corbaz est une des parties les plus anciennes du bourg, Louis Bachelard, membre de l’académie de Corbaz, y situe ses romans : Le Chasseur Gris, le château de Collonges et l’ermitage de Corbaz (1883).(La bibliothèque de Collonges possède cet ouvrage)
Croix de mission 1869
Chemin de Corbaz :
Immeubles Maurice_Novarina (1970) construits sur l’ancienne propriété de ” La Prasle ” (toute la propriété maison et ferme ont été détruites) c’est d’abord, la maison familiale du curé Vuarin, puis elle a abrité ensuite Marcel Griaule le célèbre ethnologue ainsi que le premier président Espagnol : Mr Azana à qui Mr Griaule et son épouse avaient offert refuge. Marcel Griaule, un ethnologue français de réputation mondiale, chef de la Mission Dakar-Djibouti 1931-1933.
Le numéro deux de la Revue des surréalistes “Le Minotaure” (éditeur SKIRA, Mr B. Anthonioz cité plus haut a été un collaborateur important de cette maison d’édition d’art) est entièrement consacré à cette mission qui allait transformer la vision occidentale des peuples d’Afrique et d’outre-mer. Marcel Griaule a été très engagé en soutien à l’Ethiopie. Il la représenta à la SDN (ONU) et écrivit le fameux discours du Négus, lu devant cette organisation internationale. A l’approche des troupes allemandes c’est lui qui fit venir les Sœurs de Saint Vincent de Paul à La Prasle dans le but d’éviter que sa demeure ne serve de Kommandantur. Marcel Griaule qui figure au dictionnaire Larousse a joué un rôle important et visionnaire dans de nombreux domaines. Il est une figure incontournable de l’ethnologie contemporaine .en savoir plus Marcel Griaule un collongeois citoyen Dogon
Maison “Les Lavieux” 1913 entourée d’un très beau parc datant de la construction de la maison, une source descendant du Salève et en la traversant, irrigue la propriété.
Route des Manessières : Maisons campagnardes ou de villégiatures
Ancien Hôtel Bellevue et Maison style italien, 1920, bien arborée
Quartier de la Combe : Quartier typique ayant encore son lavoir, le dernier, survivant à Collonges, sauvegardé et offert à la commune par Marcel Descombes.
Un gros pâté de maisons anciennes.L’ancienne pension Malinjoud
Une croix de mission 1873
Route de la Combe : Belle maison de maîtres (1899) construite sur un très grand terrain arboré d’arbres anciens
Ancienne ferme-maison construite avant 1850
Route de la Saisiaz:
-Belle maison, environ 1850 son propriétaire d’alors le Dr Roussel y avait installé un sanatorium, il projetait d’y construire un téléphérique et avoir ainsi directement accès au Salève !Les écrivains Robert Browning et Théophile Gautier ont souvent séjourné à la Saisiaz .en savoir plus avec une balade poétique et bucolique
Route de la Croisette :Anciens hôtels Collongeois, ” Beau site ” et restaurant des Nations, vestiges de l’époque où on venait villégiaturer à Collonges.
Près des tennis, la maison du Comité du Secours en Montagne du Salève (C.S.M.S.) www.la-salevienne.org En 1897 à Collonges est créée la première organisation de secours en montagne de France, société qui existe toujours . En face d’elle, les célèbres rochers des « Varappes» qui ont donné leur nom à l’activité des « escaladeurs!»Le Salève est le massif qui après celui du Mont Blanc compte le plus d’accidents.
Le refuge du Salève : café restaurant ouvert en 1970 par Mme Vianney a reçu en ses murs plus de 200 personnalités du monde de l’alpinisme ( Tensing le célèbre sherpa, René Demaison, Reinold Messner, Loulou Boulaz, Yvette Vaucher, Simone Badier etc..), avant elle ce sont les Pisteurs qui tenaient au même endroit, une buvette pour les ouvriers de la carrière encore en exploitation ( 1920-1960)C’est au pied de cette carrière que se réunissent régulièrement vers les années 1850, les lettrés de l’Académie de Corbaz.
-Via le chemin du Pérouzet, le bâtiment des Sources, et d’autres anciens hôtels bistros très représentatifs de l’époque 1900/1920, Le Parc, le Chalet situés prés des Sources
La Clairière, le Carousel et bien sûr, leur raison d’avoir été construits ici : une belle cascade descendant du Salève dans une zone de forêt.
Les vestiges (hélas uniquement) du pavillon rustique de “Pérozet” dit ” la Thébaïde” construit sur un rocher par le poète G. De Beaumont.
Le bâtiment du séminaire Adventiste, 1927 et un très beau parc, cèdres et autres nombreuses essences d’arbres. Pendant la deuxième guerre mondiale, le réseau dit Dutch-Paris, organisé par Jean Weidner a permis à plus de 150 Juifs et résistants de se réfugier en Suisse. Jean Wiedner, Yvonne et Emile Bernard ont été élevés au rang de Justes d’Israël pour ces faits de résistance.
Chemin de Bottecreux : Un bel exemple de ferme savoyarde.
Maison de style « vigneron »
Route du Coin :
Hôtel des Alpes, habilement converti en habitation, avec la volonté de garder la spécificité des lieux.
Le Chalet des Roses : chalet à madriers datant de 1878 agrémenté d’une fontaine en pierre de 1820 et de sa dépendance en colombages des années 1920. Au siècle dernier, a reçu tout ce que le Monde comptait d’éminents archéologues, sa locataire était une sommité en la question.
Maison de villégiature bien restaurée.
Quartier du Coin, Route de la Croisette : Rue Maurice Ravel comporte la maison où est né en 1800, Aimé Ravex. Tout le pâté de maisons pour sa, encore parfaite cohésion, au niveau de la réfection des constructions, (exemple à suivre dixit l’architecte des bâtiments de France !)
Versoix Aimé (ou Ami) Ravel est né à Collonges-sous-Salève en 1800, il vint ensuite à Versoix( CH)où il exerça la profession de boulanger et il acquit la nationalité suisse en 1834. De son mariage avec une jeune fille du pays, Caroline Grosfort, sont nés cinq enfants : Pierre-Joseph, Marie, Alexandrine, Louise et Edouard. Ce boulanger versoisien a eu une descendance célèbre : Edouard, peintre de renom et Pierre-Joseph, ingénieur, qui peut être considéré comme un des premiers à avoir réalisé une automobile au sens moderne du terme, c’est-à-dire pouvant se mouvoir grâce à la puissance d’un moteur utilisant le pétrole, et son petit-fils Maurice, célèbre compositeur illustre que tout le monde connaît.patrimoine.versoix.com/
Un gros corps de bâtiments de fermes anciennes savoyardes, bien restaurées. Ancien café épicerie Lachenal
L’hôtel d’Orjobet, judicieusement transformé depuis peu, (il avait brûlé il y a plus d’une bonne vingtaine d’années)
L’oratoire « Notre Dame de la montage »du sentier d’Orjobet. Ce sentier mythique qui mène au sommet du Salève et nous renseigne de l’importance du Salève dans la « découverte » de la montagne en général : Le Salève a servi de terrain d’exploration à Horace –Bénédict de Saussure pour « l’invention de la géologie » Le « pli en genou » du Salève a symboliquement fait la courte échelle à ce savant pour étayer ses recherches et lorsque ce dernier gravissait à Collonges le sentier d’Orjobet c’est qu’il entraînait pour vaincre le Mont Blanc ! Ses travaux ont grandement participé à valoriser la montagne et même à en construire le mythe. (1740 /1799). Il se faisait accompagner par le paysan du coin : Mr Orjolet (orthographe transformée en Orjobet par la suite)
La dernière ferme de Collonges. Au Polonais, deux maisons sur la route de la Croisette (jusqu’en 1939 on pouvait se désaltérer dans un bistro, situé à cet endroit, ” la cantine du Polonais “tenue en son temps par Mr Martin qui a été maire de Collonges
Ancienne école désaffectée du quartier du coin.
Quartier ” Chez Voirier» (déformation de Vuarrier) :
Bassin, groupe de maisons typiques Ancien Café-Gardex- Ravex et Pension des Lilas
Une réflexion sur « La visite en images de Collonges sous Salève »
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